Remplacer le parc de véhicules particuliers
On se propose de soutenir la réalisation d'un véhicule économe par une prime à la casse importante et par l'annonce d'un plan drastique d'augmentation du prix des carburants.
Le but est d'arriver à produire un véhicule coûtant moins de 10000 euros, d'une masse de moins de 500 kg, d'une puissance de moins de 30 cv, ayant une vitesse maximale limitée à 110 km/h et ne consommant que 1,5 l/100. Le test de consommation serait fait sur une distance de 500 km comportant 15% de parcours urbains à réaliser en une fois sans ravitaillement. Ces conditions ont pour but d'éviter que les performances du test ne soient pas reproductibles dans un usage courant du véhicule.
On part de la situation simplifiée suivante :
Il y a en France un parc de 38 millions de véhicules particuliers qui effectuent un parcours de 15000 kilomètres par an en consommant 6 litres de carburants aux 100 kilomètres. Le prix d'un litre de brut est estimé à 0,628931 € et donc les taxes sur les carburants rapportent 29,7 milliards d'euros par an.
Une prime à la casse d'un montant maximum de 10000 euros est offerte par l'état pour toute personne remplaçant un véhicule ancien par un véhicule consommant moins de 1,5 l/100. Cette prime est limitée au prix de la voiture de remplacement. Le modèle coûtant moins de 10000 euros permet donc un remplacement gratuit des véhicules anciens, mais les constructeurs peuvent proposer des modèles plus luxueux.
Le plan se déroule sur 11 ans et permet de remplacer 1 millions de véhicules la première année, 2 millions la deuxième, 3 la troisième et 4 les suivantes jusqu'à un total de 38 millions. Le cumul des écarts de taxes monte jusqu'a 383 Milliards d'euros ce qui permet de financer les 380 milliards d'euros de dépenses relatives à la prime à la casse.
Années | Coût kilométrique ancien | coût kilométrique combustible | Prix du litre | Montant des taxes | Ecart entre les anciennes taxes et les nouvelles | Cumul des écarts de taxes | Cumul Taxes/coûts |
1 | 0,121735849 | 0,030433962 | 2,03 | 46935000000 | -17251981132 | -17251981132 | -7251981132 |
2 | 0,145735849 | 0,036433962 | 2,43 | 57915000000 | -28231981132 | -45483962264 | -15483962264 |
3 | 0,169735849 | 0,042433962 | 2,83 | 66330000000 | -36646981132 | -82130943396 | -22130943396 |
4 | 0,193735849 | 0,048433962 | 3,23 | 71370000000 | -41686981132 | -123817924528 | -23817924528 |
5 | 0,217735849 | 0,054433962 | 3,63 | 74250000000 | -44566981132 | -168384905660 | -28384905660 |
6 | 0,241735849 | 0,060433962 | 4,03 | 74970000000 | -45286981132 | -213671886792 | -33671886792 |
7 | 0,265735849 | 0,066433962 | 4,43 | 73530000000 | -43846981132 | -257518867925 | -37518867925 |
8 | 0,289735849 | 0,072433962 | 4,83 | 69930000000 | -40246981132 | -297765849057 | -37765849057 |
9 | 0,313735849 | 0,078433962 | 5,23 | 64170000000 | -34486981132 | -332252830189 | -32252830189 |
10 | 0,313735849 | 0,078433962 | 5,23 | 51750000000 | -22066981132 | -354319811321 | -14319811321 |
11 | 0,313735849 | 0,078433962 | 5,23 | 39330000000 | -9646981132 | -363966792453 | 16033207547 |
12 | 0,313735849 | 0,078433962 | 5,23 | 39330000000 | -9646981132 | -373613773585 | 6386226415 |
13 | 0,313735849 | 0,078433962 | 5,23 | 39330000000 | -9646981132 | -383260754717 | -3260754717 |
Le prix de l'essence augmente jusqu'à 5,23 € comme indiqué dans le tableau. Le coût final au kilomètre de l'essence pour le véhicule économe est de 0,08 € et se compare favorablement au coût de 0,09 € relatif à un véhicule consommant 6l/100 et avec le niveau de taxes actuel.
L'augmentation des taxes permet de financer la prime à la casse, génère une trésorerie positive de 37 milliards au bout de 7 ans et nécessite une avance de 16 milliards au bout de 11 ans. Après 13 ans le bénéfice en taxes est de 3 milliards et il augmente ensuite de 9,6 milliards tous les ans.
La baisse des importations de pétrole entraîne sur 13 ans une amélioration de la balance commerciale de 102 milliards d'euros qui se prolonge chaque année par une amélioration de 16 milliards d'euros soit 23% du déficit commercial de 2011. Après la période de transition, le déficit du budget est réduit chaque année de 9,6 milliards soit 0,5% du PIB environ.
On profite d'un bénéfice supplémentaire relatif aux rejets de CO2 de la France : ceux-ci sont diminués de 60 millions de tonnes ce qui fait baisser les rejets par Français et par an de 6,75t à 5,83t. Autre avantage : les importations de véhicules classiques devraient baisser.
Le plan n'a que des avantages, si ce n'est qu'il faut se déplacer dans un véhicule ayant des performances réduites mais suffisantes pour accomplir sa mission.
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